JULIE VICTOIRE LE ROMAN DE JULIE VICTOIRE DAUBIE PREMIERE BACHELIERE DE FRANCE
Laporte Gilles
Julie-Victoire
Extrait de l'introduction
Edition 2013
Longtemps oubliée, poussée hors des sentiers de l'Histoire par des hommes qui ne souffraient pas de voir une femme pénétrer dans l'univers qu'ils s'étaient approprié, celui de la vie sociale et citoyenne, Julie-Victoire Daubié fait aujourd'hui figure d'exemple.
Ses combats en faveur de la dignité humaine et du respect des valeurs de notre République, ses suggestions dans les domaines de l'économie et de la politique, ses propositions concernant le monde de l'éducation, ses luttes généreuses en faveur de la juste place des femmes dans la société, sont aujourd'hui encore au coeur du débat public.
Au prix de renoncements à un confort légitime d'existence, à une vie sentimentale qui aurait pu faire d'elle une femme comblée, selon les critères éculés survivants d'un ancien régime encore largement présent dans les esprits de son temps, ne reculant pas sous les coups reçus, souvent violents, infligés par des hommes persuadés que tous les pouvoirs ne connaissent que le genre masculin, continuant de travailler d'arrache-plume malgré les fatigues d'un engagement quotidien toujours difficile, elle a su entrouvrir des portes, ouvrir des brèches dans des remparts impressionnants que, dès avant même sa disparition, quelques-uns se sont empressés de refermer.
Il n'est que de se souvenir de la censure appliquée à ses écrits par la troisième République pour prendre toute la mesure de la gêne (le mot est faible!) que ses idées produisaient chez les responsables politiques de l'époque!
De la juste répartition des richesses produites par le monde ouvrier, au droit de vote généralisé étendu aux femmes (mais soumis à niveau minimum d'instruction civique), en passant par la formation des maîtres, le contrat de mariage, l'égalité salariale homme-femme, la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, le statut de la mère célibataire et le sort de l'enfant dit «naturel», Julie-Victoire Daubié a réfléchi à tous les déséquilibres d'une organisation sociale bouleversée par la mutation profonde, parfois violente, de la société de son temps.
Elle a dénoncé toutes les injustices, condamné l'appropriation par quelques-uns des fruits du travail de tous, rejeté le mariage décidé par les chefs de famille pour la dot que pouvait apporter la future épouse (elle avait baptisé ce piège souvent sordide pour la femme: «bonne affaire commerciale»), exigé un contrôle sérieux des compétences des enseignants et leur formation au métier, proposé des solutions toujours respectueuses de l'autre partout où les droits fondamentaux de l'individu étaient bafoués.
Julie-Victoire Daubié n'était pas une impertinente donneuse de leçons, mais une femme de réflexion doublée d'une femme d'action! Chaque jour de sa vie, elle a pris ses responsabilités, des risques souvent payés très cher, rencontré des êtres de bonne volonté, des savants, des artistes, des philosophes, des élus, des ouvrières et des ouvriers, des patrons pour, à partir de leurs témoignages, et avec eux, tenter d'élargir l'horizon de tous. Elle a même créé sa propre entreprise, peut-être pour faire la démonstration que, à condition de le vouloir, il est possible de partager le travail dans le respect absolu des droits et des devoirs de chacun. Ix notaire n'a-t-il pas précisé, en tête de son inventaire après décès: «... en son vivant entrepreneur de broderie»?
Extrait de l'introduction
Edition 2013
Longtemps oubliée, poussée hors des sentiers de l'Histoire par des hommes qui ne souffraient pas de voir une femme pénétrer dans l'univers qu'ils s'étaient approprié, celui de la vie sociale et citoyenne, Julie-Victoire Daubié fait aujourd'hui figure d'exemple.
Ses combats en faveur de la dignité humaine et du respect des valeurs de notre République, ses suggestions dans les domaines de l'économie et de la politique, ses propositions concernant le monde de l'éducation, ses luttes généreuses en faveur de la juste place des femmes dans la société, sont aujourd'hui encore au coeur du débat public.
Au prix de renoncements à un confort légitime d'existence, à une vie sentimentale qui aurait pu faire d'elle une femme comblée, selon les critères éculés survivants d'un ancien régime encore largement présent dans les esprits de son temps, ne reculant pas sous les coups reçus, souvent violents, infligés par des hommes persuadés que tous les pouvoirs ne connaissent que le genre masculin, continuant de travailler d'arrache-plume malgré les fatigues d'un engagement quotidien toujours difficile, elle a su entrouvrir des portes, ouvrir des brèches dans des remparts impressionnants que, dès avant même sa disparition, quelques-uns se sont empressés de refermer.
Il n'est que de se souvenir de la censure appliquée à ses écrits par la troisième République pour prendre toute la mesure de la gêne (le mot est faible!) que ses idées produisaient chez les responsables politiques de l'époque!
De la juste répartition des richesses produites par le monde ouvrier, au droit de vote généralisé étendu aux femmes (mais soumis à niveau minimum d'instruction civique), en passant par la formation des maîtres, le contrat de mariage, l'égalité salariale homme-femme, la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, le statut de la mère célibataire et le sort de l'enfant dit «naturel», Julie-Victoire Daubié a réfléchi à tous les déséquilibres d'une organisation sociale bouleversée par la mutation profonde, parfois violente, de la société de son temps.
Elle a dénoncé toutes les injustices, condamné l'appropriation par quelques-uns des fruits du travail de tous, rejeté le mariage décidé par les chefs de famille pour la dot que pouvait apporter la future épouse (elle avait baptisé ce piège souvent sordide pour la femme: «bonne affaire commerciale»), exigé un contrôle sérieux des compétences des enseignants et leur formation au métier, proposé des solutions toujours respectueuses de l'autre partout où les droits fondamentaux de l'individu étaient bafoués.
Julie-Victoire Daubié n'était pas une impertinente donneuse de leçons, mais une femme de réflexion doublée d'une femme d'action! Chaque jour de sa vie, elle a pris ses responsabilités, des risques souvent payés très cher, rencontré des êtres de bonne volonté, des savants, des artistes, des philosophes, des élus, des ouvrières et des ouvriers, des patrons pour, à partir de leurs témoignages, et avec eux, tenter d'élargir l'horizon de tous. Elle a même créé sa propre entreprise, peut-être pour faire la démonstration que, à condition de le vouloir, il est possible de partager le travail dans le respect absolu des droits et des devoirs de chacun. Ix notaire n'a-t-il pas précisé, en tête de son inventaire après décès: «... en son vivant entrepreneur de broderie»?
24,00€ TTC
Éditeur(s)
Eska
Date de parution
21/01/2013
Collection
Sciences litter
Genre
LITTÉRATURE - DIVERS
Format
240.00 x 160.00 mm
EAN
9782747219914
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